ROHINGYA

Alima Khatoon, 35, farmer au Myanmar.
Arrivé dans les camps le 6 août.
Elle a vu une vingtaine de personnes se faire tuer devant ses yeux, toutes de sa famille. Ses parents, ses frères et sœur, des cousins, des oncles, des tantes.

Les militaires sont entré dans son village -3000 habitants Rohingyas- tout le monde s’est mis à courir. Les survivants de sa familles sont resté pendant 11 jours dans la forêt pour se cacher sans nourriture. Des militaires sont revenu pour les arrêter, et ont tiré sur la foule. C’est là que les 20 membres familles sont mort en tentant de s’échapper. Elle a réussi a se sauver avec son mari et ses enfants (2 filles un garçon)

Dans le camps on se sens bien, bien mieux que dans Arakhan state au Myanmar. Dans les camps elle se sent libre. La vie était très difficile. Les militaire et les bouddhiste menaçaient les Rohingyas, ne pas aller d’un village à l’autre, pas le droit d’étudier, d’aller prier à la mosquée. Les hommes ne pouvaient pas porter la barbe. Les femmes ne pouvaient pas mettre leur voile ou burka.

Si le gouvernement du myanmar leur donne la possibilité de vivre dans la paix et leur permette de retrouver leurs droits, elle retournera, en tant que Rohingyas. «Dans les camps on ne pourra pas rester longtemps, ce n’est pas ici notre pays.» Elle ne sait pas combien de temps ça va durer.

Elle n’est plus capable de manger. Depuis 5 mois. Plus d’appétit.

Son grand père avait plus de 100 ans. Les militaire ont tenté de le tuer avec un gun, le gun s’est enrayé, ils ont essayé de le brûler vivant mais le feu ne prenait pas. Ils ont pris un couteau, et lui ont tranché la tête “comme à un poulet”