À propos

MÖ FILMS est une boîte de production cinématographique indépendante basée à Québec qui souhaite, par ses différents projets, contribuer à la réflexion, aux débats et aux enjeux de société qui caractérisent notre époque. Les questions liées à l’identité, au tissu social, au territoire, à l’environnement et à la justice sociale sont autant de sujets qui inspirent nos projets.

        

 

LE DUO DE RÉALISATEURS – PRODUCTEURS

Olivier Higgins et Mélanie Carrier sont tous deux nés à Québec, au Canada. Biologistes de formation, c’est en documentant leurs nombreuses aventures à travers le monde qu’ils découvrent la vidéo. L’image leur permet alors de partager avec leurs proches les différents projets qu’ils réalisent à l’étranger, qu’il s’agisse de leurs études universitaires à l’Île de La Réunion, de projets à Madagascar ou de périples d’escalade au Mexique, en Afrique du Sud et en Thaïlande.

Leur premier film, Asiemut (2007), relate leur traversée de 8000 km à vélo de la Mongolie à l’Inde et remporte 35 prix à travers le monde. Il sera également distribué dans une quarantaine de pays et diffusé sur plusieurs chaînes télé dont ARTE, RTBF, TSR, RAI, Al Jazeera et Télé-Québec. Olivier et Mélanie présentent aussi Asiemut lors de tournées de ciné-conférences au Québec avec Les Grands Explorateurs, en Belgique, au Luxembourg et en Suisse avec Exploration du Monde, ainsi que dans de nombreux événements au Canada, aux États-Unis, en France, en Pologne, etc. En 2007, Mélanie publie son premier livre, Cadence, qui raconte leur long périple à vélo en Asie. Ce livre a été vendu à plusieurs milliers d’exemplaires.

C’est en 2010 que le couple de réalisateurs-producteurs fonde MÖ FILMS, une boîte de production basée à Québec et dédiée principalement au cinéma documentaire. Leur second film, Rencontre (2011), relate l’aventure d’un groupe de jeunes Innus, Hurons-Wendat et Saguenéens le long d’un sentier ancestral reliant le Lac Saint-Jean à Québec. Sélectionné par la National Geographic Society, Rencontre remporte lui aussi plusieurs prix à l’étranger et est notamment diffusé sur TV5 Unis. Au même moment, leur court-métrage de fiction satirique à saveur environnementale L’Homme de Glace (2011) est diffusé dans une vingtaine de festivals à travers le monde.

Par la suite, le duo de cinéastes réalise le long métrage documentaire Québékoisie qui questionne la relation complexe entre les Québécois non-autochtones et les Premières Nations au Québec. Lancé lors des Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal, Québékoisie remporte le Prix Magnus Isacsson remis à un film témoignant d’une conscience sociale exceptionnelle. Le film prend ensuite l’affiche un peu partout au Québec, notamment au Cinéma Cartier à Québec, où il demeure 15 semaines à l’écran, et au Cinéma Beaubien à Montréal où il sera présenté pendant 5 semaines. Québékoisie se retrouve alors dans le TOP 5 des films canadiens les plus vus en salles du 24 janvier au 20 février 2014 et est en nomination pour le Prix Jutra du Meilleur long métrage documentaire 2014. Lauréat de plusieurs honneurs, Québékoisie se voit notamment couronné du Grand Prize – Best Feature Documentary au Rhode Island International Film Festival et du prix de l’Oeuvre de l’année remis par le Conseil des arts et des lettres du Québec. À partir de l’automne 2016, Québékoisie est diffusé dans près de 200 pays et territoires, dans une vingtaine de langues, sur les ondes de TV5 Monde.

« Québékoisie s’inscrit directement dans la réflexion qui guide et motive notre démarche artistique depuis le début. Pour nous, entrer en lien avec les autres, c’est tisser les liens de son identité, individuelle comme collective. Pour prendre forme et se régénérer, la vie, au sens biologique du terme, a besoin de tisser des liens, forts. Elle a besoin de cohésion. Il en va de même pour la cohésion sociale, qui est à la base du bon fonctionnement de toute collectivité. Ainsi, fondamentalement, bien que chacun de nos films ait leur propre identité et leur propre signature, nous souhaitons d’abord et avant tout, au travers de l’image, donner envie d’aller vers l’autre. »

Leur plus récent documentaire, Errance sans retour (sortie au cinéma en février 2021), propose un regard à la fois poétique, immersif et puissant sur le camp de réfugiés le plus peuplé du monde, le camp de réfugiés de Kutupalong. Ce film nous plonge dans l’implacable réalité de la vie de ce camp aux proportions gigantesques. Un documentaire à la fois immersif et profondément poétique où le drame côtoie la lumière, où la poésie et les paroles du réfugié rohingya Kala Miya (Kalam) nous guident et nous éclairent dans les dédales de ce lieu qui semble s’être figé hors du temps et de l’espace.

C’est suite à une bouleversante publication Facebook du photographe documentaire Renaud Philippe, depuis le camp de réfugiés de Kutupalong en février 2018, que le couple de réalisateurs a pris conscience de l’ampleur de cette crise humanitaire majeure si peu médiatisée. Bouleversés par l’ampleur de cette situation et la puissance des photos de Renaud, ils lui ont proposé d’unir leurs forces pour concrétiser ce film avec, pour objectif principal, d’alerter le public sur le drame que vivent les Rohingyas en exil.

Dès sa sortie,  Errance sans retour est salué par la critique et remporte de nombreux prix, dont trois Prix Iris – incluant le Prix Iris du meilleur film documentaire – de même que le Canadian Screen Award du meilleur film documentaire. C’est la toute première fois qu’un film québécois, tous genres confondus, remporte ces deux honneurs simultanément. L‘exposition multidisciplinaire Errance sans retour, qui rassemble le travail de plusieurs artistes et qu’Olivier et Mélanie conçoivent et produisent, est de son côté présentée au Musée national des beaux-arts du Québec du 31 janvier 2020 au 28 février 2022. Elle se voit remettre le Prix Coup de cœur du jury de la Société des musées du Québec en plus d’être nominée pour deux prix Numix.

Fortement engagé dans le milieu cinématographique et auprès de la relève, le couple de réalisateurs-producteurs travaille sur de nombreux projets, dont le long métrage documentaire Ce que le monde porte en soi, qui questionne notre rapport à l’école et à l’éducation, de même que sur le court-métrage documentaire SHOFI, réalisé en collaboration avec le réfugié rohingya Mohamed Shofi et l’artiste en arts visuels Karine Giboulo. Mélanie fut notamment vice-présidente du Festival de cinéma de la ville de Québec pendant plus de 7 ans, organisation qu’elle a quitté en mars 2022 pour se consacrer entièrement à leurs projets et à leurs deux enfants.

Pour Olivier et Mélanie, écouter l’histoire de l’autre, en plus d’être essentiel, permet souvent de mieux écrire la sienne.

 

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